UNE RÉGLEMENTATION
LARGEMENT ANTICIPÉE
Lucilia Kouamé - Responsable marketing
Hydro CIRCAL, joints en mousse bidensité ou TPE, barrettes en polyamide recyclé, intercalaires thermiques en XPET… Grâce à de nombreuses solutions, développées depuis 2019, WICONA répond déjà aux exigences techniques et environnementales de cette nouvelle réglementation.
La RE 2020 (Règle Environnementale des bâtiments neufs) s’inscrit dans le cadre d’un enjeu environnemental hexagonal majeur. La France vise en effet à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. L’objectif est donc de diminuer les consommations énergétiques, en construisant des bâtiments à Energie Positive (E+), mais également de réduire leur empreinte carbone via l’emploi de matériaux durables et recyclables (C-).
» Concilier sobriété et performance
« Il s’agit donc, avant tout, d’une réglementation qui se concentre sur l’aspect environnemental, ce qui n’exclue absolument pas les performances thermiques. Bien au contraire puisque la RE 2020 affiche les mêmes niveaux d’exigence que la RT 2012 » souligne Lucilia Kouamé, notre responsable marketing (voir schéma). Il s’agit donc de construire performant, au plan énergétique, mais pas à n’importe quel prix environnemental. En ayant donc recours à des solutions constructives moins « énergivores » - pour la fabrication des menuiseries notamment - qui limitent également l’empreinte carbone durant tout le cycle de vie du bâtiment.
Dans la pratique, la RE 2020 est basée sur l’évaluation de six indicateurs (voir schéma), répartis dans trois familles : énergie, carbone et confort d’été. Chacun d’entre eux doit être inférieur ou égal à une valeur maximum au-delà de laquelle le bâtiment est déclaré non réglementaire. Au respect de ces trois enjeux majeurs viendront, par la suite, s’ajouter des obligations de moyens.
» Anticiper l’inconfort d’été
Dans le premier volet, celui de l’énergie, « le but est d’améliorer la performance énergétique globale des bâtiments, grâce à des équipements peu gourmands en énergie, et fonctionnant, autant que faire se peut, à partir de sources renouvelables ». Objectif ultime : généraliser le développement de bâtiments auto suffisants, voire à énergie positive de type BEPOS.
Concernant le volet carbone il s’agit, bien entendu, de diminuer l’impact des constructions neuves sur le climat, en intégrant l’ensemble des émissions d’un bâtiment durant tout son cycle de vie. « Autrement dit du choix des matériaux employés lors de la construction jusqu’à la déconstruction, en passant par toutes les étapes de fonctionnement du bâtiment sur une période de 50 ans ».
Le confort d’été doit, quant à lui, permettre aux futurs occupants de supporter la hausse des températures attendue au cours des prochaines années. Les bâtiments devront en effet être capables de mieux résister aux épisodes caniculaires qui seront plus fréquents et intenses, en raison du changement climatique.
» Une réglementation déjà en vigueur
Au niveau timing, la mise en application est planifiée selon un calendrier bien défini. Le secteur résidentiel – maison individuelle et logement collectif est le premier concerné, et ce depuis janvier 2022. Les bureaux et les bâtiments d’enseignement ont pris la suite, en juillet de cette même année, son extension au reste du secteur tertiaire et aux autres types de logements - EPHAD, hôtels, foyers de travailleur, commerces, gymnases - étant programmée pour 2023.
Dans la pratique, « nous avons largement anticipé les exigences et les contraintes de cette réglementation. WICONA dispose en effet, depuis plusieurs années de solutions performantes, au plan thermique mais aussi acoustique, facteur « oublié » qui contribue également au confort et au bien être des habitants ». Le levier environnemental a, quant à lui, été actionné dès 2019, par le biais de l’aluminium recyclé Hydro Circal, mais également via d’autres solutions qui contribuent toutes à une meilleure circularité des matériaux.
» Optimiser et faciliter le recyclage
« À commencer, l’an passé, par le lancement de notre dispositif d’étanchéité à sec des vitrages intérieurs à base de joints en mousse bidensité ». À la clef : suppression des procédés humides, comme le butyle, et donc recyclage à 100% de l’aluminium lors de la déconstruction des bâtiments. « Le butyle, et les solutions de ce type, altèrent en effet définitivement les profilés sur lesquels elles sont appliquées. Les sections contaminées doivent donc être découpées, lors du recyclage, afin d’être éliminées en tant que déchets. Les barrettes à rupture de pont thermique, en polyamide issu du recyclage des airbags et ceintures de sécurité de l’industrie automobile permettent, quant à elles, de réduire tout à la fois l’utilisation des énergies fossiles, la consommation d’eau (jusqu’à 78%) et, de manière globale l’empreinte carbone (800 g de CO2/kg contre 8 kg pour des versions en polyamide première fusion).
« Toujours concernant les nouvelles générations de gamme, nous utilisons des joints en TPE, pour l’étanchéité extérieure des vitrages, une matière là encore 100% recyclable, compatible avec le nouveau service de «prémontage » industriel proposé par WICONA ».
» Réduire notre empreinte environnementale
Autre innovation vertueuse : des intercalaires haute isolation fabriqués en partie à partir de PET. « Un matériau obtenu à partir de bouteilles en plastique recyclées dont l’emploi, dans nos solutions de ruptures thermiques, permet d’atteindre la certification Passiv Haus ».
En interne, WICONA s’est également fixée comme objectif de diviser par deux ses émissions de C02 d’ici 2025, et tendre vers une circularité à 100% la même année. Une politique vertueuse qui répond par ailleurs au cadre plus général de la loi anti-gaspillage AGEC, de février 2020, qui vise la transition d’un modèle industriel économique linéaire vers un fonctionnement circulaire.
Précisons également qu’un nouveau décret tertiaire, qui entre en application cette année, impose aux bâtiments d’une superficie supérieure à 1000 m² de réduire leur consommation énergétique de 60% d’ici 2050, avec des paliers intermédiaires en 2030 et 2040. Par anticipation et toujours dans sa démarche de diminuer son empreinte carbone « le groupe Hydro a travaillé sur la rénovation de ses sites et la modernisation de ses outils de production, afin de les rendre moins « énergivores » et auto suffisants pour certains. Notamment les unités qui produisent l’Hydro CIRCAL où l’étape du process permettant de retirer la laque génère l’électricité utilisée sur l’outil de production.
« Citons également, pour conclure, la suppression des gobelets à usage unique, la généralisation du télétravail, la réduction des emballages et l’optimisation des tournées de livraison ».